Nous accueillons cette année Claire Mison pour une enquête ethnobotanique portant sur les pratiques et perceptions des éleveurs bovins vis-à-vis de la gentiane jaune (Gentiana lutea). Le terrain se limite la zone géographique de l’AOP Saint Nectaire.

Ingénieur agroalimentaire spécialisée en nutrition-santé, Claire s’est passionnée pour le monde végétal. Formée en herboristerie traditionnelle et en cuisine des plantes sauvages, elle s’intéresse aux relations entre les sociétés humaines et leur environnement naturel, ainsi qu’aux enjeux de transmission et de gestion durable des ressources végétales. Son enquête s’inscrit dans le cadre du Diplôme Universitaire d’Ethnobotanique Appliquée suivi à l’Université Grenoble-Alpes.

Qu’est-ce que l’ethnobotanique ?

L’ethnobotanique est une discipline qui explore les relations entre les sociétés humaines et les plantes. Elle ne se restreint pas à l’inventaire des usages des végétaux, mais s’intéresse aussi à la transmission des savoirs, aux évolutions des pratiques et aux enjeux de durabilité.

Les savoirs locaux jouent un rôle clé dans la gestion des ressources naturelles. En les identifiant et en les documentant, l’ethnobotanique permet de préserver ce patrimoine immatériel et d’en imaginer, pourquoi pas, des applications dans un contexte moderne.

Les éleveurs en interagissant quotidiennement avec leur environnement, développent une expérience des plantes, des sols ou encore de l’évolution climatique. Ces savoirs sont essentiels pour comprendre comment certaines espèces comme la gentiane jaune s’intègrent dans les paysages agricoles et comment elles sont perçues et gérées par les acteurs du territoire.

Un regard ethnobotanique sur la gentiane et les prairies d’altitude

La gentiane jaune est bien plus qu’une plante médicinale ou une matière première pour la production d’apéritifs : c’est une espèce emblématique des estives, au carrefour des enjeux écologiques, économiques et culturels.

Une meilleure compréhension du lien entre les éleveurs et la gentiane jaune pourrait constituer un levier pour sensibiliser ces acteurs et favoriser un dialogue autour des enjeux liés à cette plante.

Un travail de terrain au plus près des acteurs locaux

Cette enquête repose sur une approche qualitative, combinant plusieurs méthodes :

• Entretiens semi-directifs : une série de questions ouvertes permettant aux éleveurs de s’exprimer librement sur des thèmes précis.
• Observation participante : immersion sur le terrain pour saisir le quotidien des éleveurs.
• Analyse documentaire : prise en considération des données existantes afin de fournir un cadre de référence.

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Claire à l’adresse bonjour@herbulatheke.fr ou par téléphone au 06.68.35.32.97

Nous avons hâte de suivre l’avancée de cette recherche et d’en partager les enseignements !

Photo : Claire Mison – Crédit photo Claie Mison – Herbulatêkê